Lors de notre exploration de la Guyane, nous avions pour projet de nous diriger vers l'est, dans la région de Kaw. En fait, vous connaissez tous Kaw ! Enfin, pour ceux qui ont suivi la série télévisée " Guyane "... Saint-Elias, ça vous dit quelque chose ? C'est le pseudonyme de la série télévisée, mais c'est à Kaw qu'elle a été tournée. Le marais de Kaw se compose de trois zones distinctes : La zone rouge, la plus grande mais non accessible. Elle est gérée par le CSG et le CNRS à des fins de recherche. C'est là que l'on trouve les plus grands caïmans (le plus grand identifié mesurait 7 mètres de long ! !). Dans les deux autres zones, la circulation est autorisée, mais avec des restrictions : une zone verte pour la chasse et la pêche autorisées, destinée principalement aux habitants de Kaw ; une zone orange pour la pêche, mais la chasse n'est pas autorisée.

Il faut savoir que plus on se dirige vers l'est de la Guyane, plus l'indice de pluviométrie est élevé. La région des marais de Kaw est donc très humide (3500 à 4000 mm par an avec des pointes à 8000). Ceci explique la densité du réseau hydrographique dans cette zone. Par ailleurs, il faut noter qu'il n'y a pratiquement pas d'autres villages dans la région du marais de Kaw. Le village compte une cinquantaine d'habitants... Pour nous, cette excursion avait pour but de découvrir cette région de la Guyane française, et de faire de la photographie animalière, notamment d'oiseaux puisque cette zone est peuplée de centaines d'espèces d'oiseaux.

Nous avons donc embarqué sur un bateau à deux étages, le toit servant de pont d'observation (et de lieu de cuisson des UV, car il n'y a pas de protection solaire à ce niveau... il est donc difficile d'y rester plus de 30 minutes en plein soleil). Le défi photographique était de combiner la vitesse des oiseaux (ils restent rarement plus de 30 secondes au même endroit...), la vitesse du bateau, les ajustements rapides de la mise au point, les réglages de l'ouverture et de l'ISO correct. Les amateurs de photographie comprendront. Avec un objectif de 600 mm, la marge de manœuvre est faible, et au fur et à mesure que la lumière diminuait, nous devions augmenter l'ISO, introduisant inévitablement du grain dans les photos. Ce fut un exercice photographique enrichissant, avec ses frustrations et ses déceptions. Mais pas d'inquiétude : sur les centaines de clichés pris, nous avons réussi à capter quelque chose... (Rendez-vous à l'exposition du 4 décembre 2023, sur la Guyane, à la Galerie des 3 Frères à partir de 19h).

Nous avons passé 24 heures sur le bateau. Tout était parfaitement organisé, et la proximité avec 10 autres voyageurs n'a pas été un problème. La proximité avec les moustiques, par contre, c'était une autre histoire ! Une attaque en règle à partir de 18 heures... des moustiquaires la nuit, mais une bonne trentaine de piqûres par personne au bas mot : le prix à payer pour assister à l'un des plus beaux paysages que j'ai eu la chance de découvrir dans ma vie. Fantastique ! Je comprends pourquoi les locaux disent "à ne pas manquer". Un régal pour les photographes et les amoureux de la nature. Et nous avons vu des caïmans ! (Pas de 7 mètres de long, heureusement).

Quant au lever de soleil sur le marais, il est inoubliable...

Voici quelques images et une vidéo pour illustrer le lieu...

A bientôt pour présenter les îles Salut.

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